LA COLLECTION
Pour l'automne-hiver 2024, GAUCHERE développe une éthique de cohérence et de continuité à travers un vocabulaire visuel progressif et minimaliste. La fondatrice Marie-Christine Statz imagine une collection en dialogue avec une femme moderne aux multiples facettes qui ne recherche aucun compromis, brouillant les lignes entre le sur-mesure et la coupe sobre, la féminité et la fluidité, le formel et le décontracté - une seconde peau sartoriale.
La collection est basée sur des silhouettes brutes et fondamentales inspirées du néo-brutalisme et de l'architecture du Bauhaus, réalisées grâce à un tailoring de précision et à des lignes nettes et sans ornements. L'accent est mis sur l'expérimentation des volumes : à la fois denses et légers, enveloppants et exposants, tranchants et sensuels. Les costumes à rayures en flanelle gris nuageux sont taillés généreusement, une histoire de mélange de laine et de soie est plus près du corps, tandis que les jeans, les chemises et les vêtements d'extérieur en peau d'agneau et en cuir végétalien ajoutent une douce rigueur. Les articles en cuir matelassé, inspirés par la protection, rassemblent des pantoufles en cuir et des sacs à forme pyramidale qui ponctuent agréablement une collection à la fois pointue et moelleuse. Les jupes et les hauts matelassés offrent une protection sartoriale, les vêtements d'extérieur en mohair mousseux et les pulls sur mesure en beige, lilas et jaune acide ajoutent un éclat inattendu à une palette globale de réglisse, cacao, fauve, bordeaux et blanc cassé.
Dans une évolution des silhouettes oversize, le volume est un avalement, conçu pour fournir à la personne qui le porte un excès dans lequel elle peut s'emmitoufler. Les histoires rembourrées sont réalisées en nylon noir rembourré et en jersey vert pâle vaporeux. Les épaules sont larges mais douces ; le tissu est d'abord rembourré, puis doublé, pour permettre une rondeur méticuleuse dans la couture. Les styles bouffants sont équilibrés par des lignes plus fines et des superpositions légères et monochromes. Le revers d'une veste de smoking peut être retiré, glissé sur la tête et drapé autour des épaules. Les vestes asymétriques peuvent être boutonnées dans des formes drapées ou laissées à l'abandon, les hauts et les robes offrent des manches optionnelles, les pantalons généreux peuvent devenir gargantuesques en déboutonnant un ourlet plié et la veste à manches kimono enveloppante permet à un bras de se glisser dans une poche de pantalon à travers une couture latérale discrètement fendue sans ajouter d'épaisseur à la silhouette.